La copropriété c’est un secteur plein d’humanité

En 2013, Pierre Eymard a débuté sa carrière au sein du groupe Alstom (constructeur de trains) après l’obtention d’un Master en finance d’une université écossaise. Durant ses cinq années au sein de l’entreprise, il a occupé des postes financiers en Inde, aux États- Unis, en Colombie et au siège en France auprès de la direction financière du groupe.

Après ces années passées au sein du groupe Alstom, Pierre Eymard a souhaité évoluer vers d’autres secteurs dans d’autres fonctions pour s’enrichir de nouvelles expériences. C’est ainsi qu’il a rejoint le groupe Klépierre (Asset Management Immobilier) en tant que membre de l’équipe business développement. Après trois ans d’activités commerciales et de négociations client, en 2020, il a consolidé son expérience dans l’immobilier en rejoignant la startup Bellman, créée pour faciliter le métier de syndic de copropriété. « J’ai découvert à ce moment-là la copropriété, se souvient Pierre Eymard. J’y ai trouvé un attrait assez vif car ce secteur met en avant la psychologie humaine sous tous ses aspects. On touche au patrimoine des personnes dans lequel elles ont investi financièrement mais aussi émotionnellement. Elles y vivent et construisent un pan de leur vie. C’est plus qu’un bien, c’est un lieu de vie ».

La copro toujours

« Je me suis tout de suite adapté à la famille de la copropriété, ajoute Pierre Eymard. J’ai compris qu’il fallait écouter activement ce que les copropriétaires ou les résidents avaient à dire. Ils ont envie de parler et de se confier, c’est un secteur plein d’humanité. Le métier de gestionnaire est pour moi un métier de grande noblesse qui n’est malheureusement pas toujours reconnu à sa juste valeur. À côtoyer le monde de la copropriété chez Bellman, j’y ai acquis des compétences utiles pour diriger une entreprise, notamment en mettant l’humain au centre. Cela m’a permis, avec ce que j’avais comme bagage financier avec Alstom, de faire le pont avec Logivolt et d’être recruté chez eux, tout en restant en relation avec la copropriété ».

La mobilité en copropriété

En octobre 2022, Pierre a été nommé directeur général de Logivolt (filiale à 100 % de la Caisse des Dépôts). « Cette société, dit Pierre Eymard, se distingue en permettant de résoudre le casse-tête des bornes de recharge de véhicules électriques en copropriété, elle contribue à accélérer l’adoption des véhicules électriques et à décarboner la mobilité. C’est d’ailleurs sa raison d’être ». Elle permet aux copropriétés de s’équiper en bornes de recharge en finançant l’intégralité des travaux d’installations électriques nécessaires grâce à une solution innovante et « ready to plug » intégrée par un opérateur, sans reste à charge pour la copropriété et à coût modéré pour les utilisateurs uniquement. « Grâce à une solution de financement innovante et clé en main, Logivolt se pose en facilitateur de la recharge en habitat collectif, se confie Pierre Eymard, que ce soit en copropriété privée ou maintenant en logement social. Logivolt permet à de nombreux Français ayant accès à un parking en copropriété, de s’équiper d’une borne de recharge pour véhicule électrique ». Le succès a été très rapide, puisqu’après seulement 2 ans d’existence, ce sont déjà plus de 3 800 copropriétés gagnées qui ont choisi un opérateur et un financement via le dispositif Logivolt. « D’ici fin 2024, nous espérons convaincre 2 000 immeubles de plus à se lancer dans l’aventure de la mobilité propre et de l’installation de la recharge électrique, ajoute Pierre Eymard. Cette mission me motive car nous faisons avancer la mobilité électrique dont l’objectif est de réduire l’empreinte carbone et nous mettons à disposition une solution accessible à tous les Français ». Fort de ce succès, Logivolt a récemment créé une 2e offre à destination du logement social. « Je suis très fier d’avoir été récompensé et d’avoir remporté le Grand prix de la copropriété dans la catégorie mobilité. Cela me stimule au quotidien à surmonter les difficultés que l’on rencontre toujours sur un parcours professionnel. Un grand merci pour ce prix qui m’incite à continuer sur cette voix ».

Nathalie Vaultrin