Extincteurs, porte coupe-feu, blocs de secours… sont des équipements obligatoires dans les parkings en fonction de la classification du bâtiment. La maintenance respectée et réalisée minutieusement fait toute la différence lors d’un incendie.
Les bâtiments d’habitation sont régis par l’arrêté du 31 janvier 1986 et sont classés par famille. Ainsi, l’équipement d’un parking en copropriété en matière de protection incendie dépend en général et sauf cas particulier, de la famille à laquelle le bâtiment appartient (cf. encadré sur les familles d’immeubles) et du parking. « En effet, précise Jean Gaiao, gérant de MJ2L Consult (bureau d’études), si le parking n’est destiné qu’à l’usage des habitants, on se réfère à l’arrêté de 1986. En revanche, si le parking est en partie ouvert à des visiteurs car il y a un petit centre commercial en rez-de-chaussée, là il faut se référer au code de la construction et de l’habitation et à l’exploitation du parking. Il sera donc régi par un autre référentiel que l’arrêté du 31 janvier 1986 ». « L’arrêté du 31/1/86 est très clair quant à la définition d’un parking, précise Thierry Dardalhon, gérant de AP Incendie. Beaucoup de gens utilisent leur emplacement pour stocker tout et n’importe quoi. Or, la réglementation stipule qu’il est possible de mettre sur son emplacement uniquement son véhicule et sa remorque. De plus, le parking dans son ensemble doit être nettoyé, propre et sans poussière ce qui est rarement le cas ». La plupart des équipements de protection incendie doivent faire l’objet d’une visite de maintenance chaque année. Les informations qui résultent des vérifications doivent figurer dans le registre de sécurité de l’immeuble. « Ainsi le syndic, indique Jean Gaiao, dans le cadre de sa gestion, devra veiller à ce que les équipements collectifs nécessaires au respect de la réglementation incendie dans les immeubles d’habitation soient installés, en bon état de fonctionnement et que les installations électriques de l’immeuble – quel qu’il soit – ne soient pas dangereuses. Il faut garder en mémoire l’obligation pour les exploitants de maintenir les installations en fonctionnement, même si le dispositif n’est plus obligatoire, dès lors qu’il est en place ». « On constate malheureusement beaucoup de laisser-aller en matière de maintenance des équipements, s’attriste Thierry Dardalhon. Lors de mes visites de parking, je vois des portes coupe-feu en panne et non réparées, un système de détection incendie hors service, des soucis de non-fonctionnement du système de ventilation ou encore un éclairage de sécurité obsolète et non complet. Pourtant, la réglementation (article 101 du code de la construction et de l’habitation) impose des visites à minima annuelles visant à vérifier le bon fonctionnement des équipements, à les réparer voire à les changer. Les copropriétaires et leur représentant pourraient, dans le cas d’un incendie ayant entraîné la mort, voire leur responsabilité engagée ».
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