Les communes prônent la mobilité douce et multiplient les pistes cyclables. Beaucoup d’adeptes du vélo les suivent utilisant leur cycle presque chaque jour pour aller travailler. Mais en copropriété, le stationnement de la bicyclette n’est pas toujours chose simple.
Parker son vélo dans son immeuble pose parfois quelques problèmes surtout s’il n’y a pas de local à vélo ou un local insuffisant en nombre de places. Se pose aussi le problème du vol et de la détérioration des vélos qui se superposent les uns sur les autres car très mal rangés. Alors, les utilisateurs parfois montent leur bicyclette dans leur logement et là, ce n’est pas toujours autorisé par le règlement de copropriété de monter le vélo dans l’ascenseur ou par l’escalier et de le stationner sur son balcon. Alors comment faire pour respecter la planète en utilisant une mobilité douce et pouvoir stationner son vélo facilement et en toute sécurité ?
Retour à sa passion
Guillaume Marchaut, jeune entrepreneur de 53 ans, et fervent défenseur de la mobilité douce a eu une belle idée. Tout d’abord directeur commercial dans de grands groupes internationaux chez les industriels du bricolage américain, il a acquis une expérience lui permettant de concevoir des produits. Post Covid, il a eu l’occasion de quitter le groupe et d’entreprendre. Il s’est alors intéressé au secteur du vélo en forte expansion. Le deux-roues, il connaît bien pour avoir beaucoup pratiqué le BMX et le free-style à haut niveau étant plus jeune. C’était donc un retour à une ancienne passion. Il souhaitait également créer un produit avec un développement national. Et enfin, il a pris la mesure de la conscience des habitants de vivre dans une ville plus agréable avec moins de pollution. C’est ainsi qu’il a créé Stop-Bike.
S’organiser
« J’ai souhaité, explique Guillaume Marchaut, investir dans le stationnement. Après de nombreuses rencontres sur des salons spécialisés sur le vélo, en lisant les articles sur les vols de vélos (400 000 vélos volés par an source Ademe), j’ai compris qu’il y avait une véritable problématique de stationnement sécurisé tant sur la voie publique que dans les immeubles en copropriété. Certains renonçaient même à la pratique du vélo à cause de cela. Il me fallait trouver une solution et j’ai créé ma structure en activité en septembre 2022 ». Le premier constat en copropriété est le manque de place, il fallait donc organiser l’espace pour qu’un maximum de vélos puissent stationner correctement et que les utilisateurs ne perdent pas de temps le matin pour retrouver leur vélo. « Je me déplace dans les locaux de la copropriété, je prends les dimensions du local ou de l’emplacement et je propose au conseil syndical une modélisation de ce que sera la future organisation de leur local à vélo, explique Guillaume Marchaut.
Optimiser
« Nous avons commencé très vite en pensant à une solution de stationnement verticale pour réduire l’empreinte au sol et augmenter le nombre de vélos,
se souvient Guillaume Marchaut. Dans les locaux des copropriétés, on rencontre un réel problème de circulation dans le local vélo s’il existe, accéder à son deux-roues. Il faut bien souvent chevaucher d’autres cycles pour atteindre le sien ». Pour les copropriétés qui n’ont pas de local fermé mais un emplacement extérieur pour comme une cour ou un emplacement de parking par exemple, il peut leur être proposé un arbre à vélo. On peut stationner jusqu’à 16 vélos adultes ou enfants sur l’équivalent au sol d’une place de parking. Et pour les copropriétés qui ont la chance d’avoir un local à vélo, Stop-Bike propose une solution de rangement verticale modulaire pour optimiser l’espace disponible avec la version double face. Le rangement est optimum avec la station d’accueil roue avant réglable de haut en bas et l’accès est facilité grâce au mât pivotant qui permet de gagner en espace de circulation.
« Pour ranger son vélo, précise Guillaume Marchaut, il faut le porter pour le fixer. Mais nous tenons compte du profil et de l’envie des usagers et nous avons conçu une solution avec assistance notamment pour les vélos électriques qui sont très lourds à relever. Ce système fonctionne avec un vérin, donc pas besoin de branchement électrique et aucun entretien à prévoir. Nous avons un service de pose avec TVA réduite et lorsque les murs ne sont pas adaptés (comme le placo) pour accueillir notre installation qui est lourde, nous proposons des autoportants qui déchargent le poids sur le mur. En positionnant les vélos en alterné haut/bas, il y a un écart de 35 cm seulement entre deux vélos, ce qui nous permet de ranger trois vélos sur 1m05 pour être précis ».
Sécuriser
« Nous sommes spécialisés dans l’aménagement du local vélo, raconte Guillaume Marchaut. Nous discutons en amont avec les utilisateurs pour connaître leurs besoins et leurs envies afin de leur proposer une capacité suffisante d’emplacements, un environnement confortable, une manœuvrabilité et une circulation adaptée. C’est ce qu’attendent nos clients au-delà d’un système de stationnement en soi. Lorsque nous venons dans une copropriété, il n’est pas rare de voir les vélos entassés les uns sur les autres, n’importe qui peut se servir ». Certaines copropriétés constatent même que des vélos sont là depuis des années et n’appartiennent à aucun résident. Organiser, optimiser et sécuriser son local vélo permet de mieux vivre sa mobilité douce et de faire le tri.
Nathalie Vaultrin