La sécurité et le maintien en état des ascenseurs

L’ascenseur fait partie intégrante de la copropriété. Son usage est permanent, et nombre de copropriétaires s’y intéressent… lorsque cet équipement indispensable pose problème. Le maintien en état d’un ascenseur passe d’abord par une maintenance régulière et prédictive, cette maintenance peut recouvrir plusieurs aspects, elle a évolué en parallèle de l’évolution des différentes normes en vigueur.

Depuis plus de quinze ans, plusieurs étapes de mise en conformité des ascenseurs se sont succédées, avec un nombre important de contestations, de remises en cause de l’intérêt de certaines opérations coûteuses et parfois perçues comme non indispensables, de contestations diverses… Pour résumer, tout ascenseur, même ancien, se doit en 2 022 de disposer d’un certain nombre d’éléments de sécurité, de contrôle et de confort. Les serrures doivent être munies de dispositifs de contrôle de la fermeture et du verrouillage des portes palières. Des dispositifs doivent également empêcher des actes susceptibles de porter atteinte à leur verrouillage. Les ascenseurs doivent être équipés d’un système de détection de présence des personnes, destiné à les protéger contre le choc des portes coulissantes lors de leur fermeture. Enfin, un dispositif de clôture des gaines doit empêcher l’accès à ces gaines et aux éléments de déverrouillage des serrures des portes palières. Toujours pour optimiser la sécurité des usagers, les mises aux normes successives ont rendu obligatoire un système de contrôle de l’arrêt et du maintien à niveau de la cabine, de nature à assurer, à tous les niveaux desservis, un accès sans danger. Un système de téléalarme entre la cabine et un service d’intervention est également obligatoire, tout comme un éclairage de secours en cabine. Pour prévenir les conséquences d’une rupture du système d’entraînement de la cabine, un parachute de cabine et un limiteur de vitesse en descente, sont obligatoires dans le cas d’ascenseurs électriques, ainsi qu’un dispositif de protection contre la chute libre, la dérive et la survitesse de la cabine, dans le cas d’ascenseurs hydrauliques. Un dispositif de protection contre la vitesse excessive de la cabine en montée doit être opérationnel pour les ascenseurs électriques à adhérence. Plus généralement, un dispositif doit interdire toute chute en gaine lorsque la cabine est immobilisée en dehors de la zone de déverrouillage. Pour le personnel de maintenance et d’intervention opérant sur le toit de cabine, en gaine ou en cuvette, un dispositif de commande de manœuvre d’inspection et d’arrêt de la cabine est obligatoire. Des dispositifs doivent permettre au personnel d’intervention d’accéder sans danger aux locaux de machines ou de poulies, par un système de verrouillage des portes et portillons destinés à la visite technique de la gaine et de la cuvette. C’est aussi une obligation pour les portes de secours, avec commande automatique de l’arrêt de l’ascenseur lors de l’ouverture de ces portes et portillons par le personnel d’intervention. Ces derniers doivent également être protégés contre le risque de happement par les organes mobiles de transmission, notamment les poulies, câbles ou courroies. Un éclairage fixe du local de machines ou de poulies doit pouvoir assurer un éclairement suffisant des zones de travail et de circulation. Le personnel d’intervention doit enfin être protégé contre les risques électriques. Pour cela, un système de protection avec marquage ou signalisation, doit être mis en œuvre pour éviter le risque de contact direct du personnel d’intervention avec des composants ou conducteurs nus sous tension.