Le gouvernement souhaite que la rénovation énergétique globale prenne de l’essor et devienne légion, notamment dans les copropriétés, pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais voilà, malgré les nombreux dispositifs mis en place (aides, subventions, accompagnement gratuit…), certaines opropriétés freinent et ne se lancent pas. Comment lever les points de blocage ?
Un projet de rénovation énergétique nécessite de passer par plusieurs étapes. La première étape est l’établissement du diagnostic. L’objectif est d’identifier les travaux qui seront à mener dans l’immeuble, de les phaser (urgence, cohérence), de se mettre à jour de la réglementation et surtout amorcer la communication au sein de la copropriété pour que chacun identifie que des travaux sont à prévoir. Pour ce faire on mettra en place un DTG. La deuxième étape c’est la conception du projet. Mission conduite par un architecte associé à des compétences d’ingénierie en thermique du bâtiment et en financement. On identifie précisément les travaux à engager selon le scénario de travaux défini par le Syndicat des Copropriétaires, en les chiffrant tant au niveau des dépenses que des subventions mobilisables. À l’issue de cette étape, tout est prêt pour engager les travaux. Il ne reste plus qu’à voter. Et enfin, la troisième étape, le projet se réalise. C’est parti ! Les travaux sont décidés en AG, il s’agit de finaliser les demandes de financements, engager les appels de charge et planifier la conduite du chantier. Et malgré une politique incitative et aidante quant à la réalisation des travaux, la massification de la rénovation énergétique n’est pas en marche. « Aujourd’hui, nous constatons que le chemin vers la rénovation énergétique des copropriétés est encore long, explique Alice Monnet, directrice des affaires publiques et de la communication chez Teksial. Seul un cinquième des immeubles a fait au moins le premier pas. Les conseils syndicaux ont pris conscience de l’urgence, les besoins sont là et nous devons leur apporter des solutions adaptées. Les copropriétaires craignent pour la valeur patrimoniale de leur logement si leur immeuble n’est pas rénové, s’interrogent sur l’augmentation de l’énergie et souhaitent faire des économies en ce sens ». « Notre démarche, expose Loïc Palierne, chargé du développement national copropriétés chez Sto, consiste à accompagner les syndics et les gestionnaires dans la transition énergétique en ce qui concerne l’enveloppe extérieure. Les syndics ne sont pas formés à ce type de travaux, c’est un nouveau métier. Notre rôle est de proposer un service d’accompagnement sur-mesure pour les conseiller à travers des solutions de façade, notre assistance technique et des préconisations dédiées à chaque projet ». Des freins sont encore bien présents dans les AG. Alors quels sont-ils et comment peut-on les lever ?
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